Essayez d’imaginer votre quotidien sans Internet. Difficile ? Inconcevable ? Essayez quand même… Très compliqué, en effet. Il n’y a pas qu’internet, il y a toute la tech qui contribue à faciliter notre quotidien, des tâches ménagères aux réservations des prochaines vacances sous le soleil. La technologie améliore notre quotidien au point de rendre accessibles en quelques clics des activités autrefois compliquées, ou du moins réservées à certains. Ce qui nécessitait des déplacements, des horaires fixes, des budgets importants ou des connaissances techniques, etc. Une large part se fait maintenant depuis chez soi, quand on veut, pour quelques euros.
Se divertir en ligne après une longue journée de travail
C’est certainement le secteur du divertissement en ligne qui a tiré le meilleur parti du boom d’Internet et des technologies comme le chiffrage et les micro-paiements. Il y a vingt ans encore, difficile d’imaginer jouer à un tournoi de poker en ligne le samedi soir après une longue semaine de travail.
Or ces petites compétitions sont légion aujourd’hui : elles sont organisées par des casinos en ligne. Il s’agit de plateformes web ou mobile qui proposent les mêmes jeux de table que les casinos physiques “de briques et de mortier”. Blackjack, poker, baccarat et quantité d’autres. Il s’agit donc de tournois où des centaines d’amateurs et de joueurs occasionnels des quatre coins de l’Europe s’affrontent simultanément.
Le casino organise l’événement, gère les inscriptions et redistribue l’argent aux gagnants. Pour s’inscrire, c’est très simple : un mail suffit en règle générale, car on peut jouer sur un casino en ligne sans vérification d’identité. On dépose de l’argent avec une carte bancaire ou des cryptos comme le Bitcoin. La vérification intervient au moment de retirer ses gains, avec une pièce d’identité et un selfie.
Pour participer, vous payez donc un “buy-in” (prononcez “baïe-ine”), c’est-à-dire un droit d’entrée. Typiquement entre 10 et 20 euros, comme un ticket de cinéma. Ce montant va dans une cagnotte commune appelée “prize pool”. Si 500 personnes paient 20 euros chacune, la cagnotte atteint 10 000 euros.
Tout cela est possible grâce à une technologie qu’on appelle le RNG. C’est le cœur qui bat dans la machine. Le “Random Number Generator”, ou générateur de nombres aléatoires en français, est un programme informatique qui génère des millions de nombres totalement aléatoires chaque seconde. C’est cela qui détermine quelle carte sort du paquet, dans quel ordre, pour quel joueur, etc. À chaque donne, le RNG génère une séquence de nombres. Chaque nombre correspond à une carte (1 = As de pique, 2 = 2 de pique, etc.), de façon totalement imprévisible, même pour le casino lui-même.
C’est comme si un croupier invisible mélangeait les cartes des millions de fois par seconde. Sans RNG certifié, les joueurs n’auraient aucune confiance. Le casino pourrait tricher, favoriser certains joueurs, manipuler les cartes. Les RNG des casinos légitimes sont audités par des laboratoires indépendants (eCOGRA, GLI) qui vérifient que les cartes sont vraiment aléatoires. C’est lui qui garantit qu’un tournoi à 500 participants reste équitable, rapide et impossible à manipuler. Sans cette technologie, le poker amateur en ligne n’existerait pas !
Surveiller sa santé au quotidien sans rendez-vous médical
Le secteur de la santé connectée a explosé ces dernières années, au point de faire de chaque smartphone un mini-cabinet médical en puissance. Il y a dix ans, mesurer son rythme cardiaque nécessitait au moins de prendre rendez-vous pour un électrocardiogramme chez le médecin. Aujourd’hui, une montre à votre poignet le fait en continu.
Ces appareils de santé connectés sont des objets du quotidien équipés de capteurs médicaux miniaturisés. Une montre connectée, un bracelet fitness, même une bague intelligente peuvent désormais prendre votre pouls, votre taux d’oxygène sanguin, votre température corporelle, la qualité de votre sommeil, etc. Les données sont collectées 24h/24, analysées par des algorithmes, et présentées sous forme de graphiques compréhensibles sur votre smartphone.
Apple investit massivement dans ce qu’on appelle la “medtech” (technologie médicale). L’Apple Watch, initialement conçue comme extension de l’iPhone, est devenue un dispositif de santé à part entière. La marque dépense des milliards en recherche pour ajouter de nouveaux capteurs : détection de chutes, électrocardiogramme, mesure de l’oxygène sanguin.
Elle a même obtenu l’autorisation de la FDA (l’agence américaine du médicament) pour certaines fonctionnalités médicales. L’objectif avoué : transformer la montre en outil de prévention médicale grand public. La technologie clé derrière tout cela s’appelle la photopléthysmographie (PPG).
C’est un capteur optique qui envoie une lumière verte ou infrarouge à travers votre peau. Et cette lumière est absorbée différemment selon le flux sanguin dans vos vaisseaux. En analysant la lumière réfléchie, le capteur calcule votre pouls, détecte les arythmies, mesure la saturation en oxygène. Un algorithme d’intelligence artificielle traite ces millions de mesures.
C’est grâce à cela qu’on détecte des anomalies, en comparant vos données à des milliards de données qui ont servi d’entraînement au modèle. Dès que vos données rejoignent un “pattern” de rythme cardiaque irrégulier, d’apnée du sommeil, de stress chronique, etc. la technologie vous informe. Sans cette technologie PPG miniaturisée et ses algorithmes, la révolution de la santé connectée n’aurait jamais eu lieu.
