[TEST] Ghost of Yōtei : une claque visuelle et émotionnelle, digne héritier de Tsushima

Cinq ans après avoir été soufflé par Ghost of Tsushima, je pensais avoir fait le tour du Japon féodal sauce Sucker Punch. Et pourtant, Ghost of Yotei m’a retourné comme un vieux kimono. Platine en poche, frissons encore frais, je vous embarque dans cette review d’un jeu qui ne se contente pas de marcher dans les traces de son aîné, il les sublime.

Une vengeance glaciale dans les terres d’Ezo

Exit Jin Sakai, place à Atsu, une ronin au regard de braise et au katana bien affûté. Son objectif ? Faire tomber les Six de Yotei, un gang de mercenaires qui a décimé sa famille. Classique ? Oui. Mais la mise en scène, entre western nippon et Tarantino enneigé, donne une vraie patate à cette quête de vengeance. L’intro est magistrale, la BO te colle au siège, et même si le scénario reste sage sur la fin, l’écriture est solide et les twists bien dosé

Direction artistique : le Japon comme vous ne l’avez jamais vu

Si Tsushima respirait la chaleur et les rizières dorées, Yotei te plonge dans un Japon nordique, dominé par le Mont Yōtei et ses aurores boréales. C’est sublime. Les cerisiers dans la neige, les reflets sur les lames, les couchers de soleil glacés… chaque plan est une estampe vivante. La PS5 crache ses tripes, et on en redemande.

Un monde semi-ouvert, mais vivant

Le monde d’Ezo n’est pas totalement ouvert, mais il évolue avec le scénario. Les zones se débloquent progressivement, et les quêtes secondaires surgissent souvent au détour d’un sentier, sans gros marqueur fluo. Le vent reste notre guide, toujours aussi poétique. On retrouve les classiques : camps à libérer, sanctuaires à gravir, mais avec une touche moins systématique que dans Tsushima.

Gameplay affûté, infiltration peaufinée

Le cœur du jeu reste l’action et l’infiltration. Atsu est plus brutale que Jin, et ça se sent dans les combats. Les duels sont nerveux, les finishs sanglants, et les phases d’observation ajoutent une belle tension. Mention spéciale aux boss des Six de Yotei, chacun avec son style et ses mécaniques propres. C’est du solide, même si on aurait aimé un poil plus de prise de risque côté gameplay.

Verdict : un must-have PS5

Ghost of Yotei n’est pas juste une suite. C’est une lettre d’amour au Japon, une fresque mélancolique et violente, un jeu qui maîtrise son art visuel et narratif. Il ne révolutionne pas la formule, mais il l’affine avec brio. Si vous avez aimé Tsushima, vous allez adorer Yotei. Et si vous ne l’avez pas encore lancé… il est temps de dégainer.