Blacksad, bande dessinée créée par Juan Diaz Canales et Juanjo Gurnido, est désormais disponible dans sa première adaptation vidéoludique. Microids, Pendulo Studios et YS Interactive dévoilent ce premier opus : Blacksad : Under the Skin.

 

L’HISTOIRE

À New York dans les années 1950, le propriétaire d’un modeste club de boxe, Joe Dunn, est retrouvé pendu. Dans le même temps, son protégé et meilleur espoir, Robert Yale, est porté disparu. Effondrée par ces terribles nouvelles, la fille de Joe Dunn, Sonia, décide tout de même de poursuivre le rêve de son père, reprend les rênes du club et fait appel aux services de John Blacksad pour enquêter sur cette mystérieuse disparition. Nous sommes à la veille du combat de l’année et le club, en graves difficultés financières, ne survivrait pas au forfait de Robert Yale. Lors de son enquête, John Blacksad se retrouve plongé dans un milieu où la corruption fait rage.

Dès l’introduction, le jeu nous met dans une ambiance film noir, spécifique à la bande dessinée : musique jazzy, bureau de détective et voix off de Blacksad. (Pour les amateurs cinéphiles, certains pourraient y voir un clin d’oeil au film Sunset Boulevard, de Billy Wilder.)

LES GRAPHISMES

Niveau design, on retrouve complètement l’univers de la bande dessinée : décors, costumes et personnages nous amènent de suite dans le New-York des années 50. Les cinématiques sont fluides et les animations nous peignant la ville très immersives.

Petit hic tout de même sur les zooms dans l’image (lorsque Blacksad regarde par exemple un panneau publicitaire de plus près, ou lorsqu’il fouille dans un casier), l’image est complètement pixellisée. Un peu dommage quand on voit que le reste des graphismes a été soigné.

LE GAMEPLAY

Le jeu est assez complet et se développe sous plusieurs phases :

  • une phase d’exploration et déduction : le personnage se déplace à travers les lieux afin de rechercher les indices et objets de l’histoire. Si l’on trouve suffisamment d’éléments proches, une phase de déduction s’enclenche. En recoupant 2 éléments compatibles, l’on débloque une nouvelle pièce du puzzle, et l’on progresse dans l’enquête.
  • choix de dialogues : lorsqu’on est amené à discuter avec un protagoniste du jeu, plusieurs réponses s’offrent à nous, et influenceront la tournure de l’histoire au fur et à mesure de notre progression. Par ailleurs, les choix de réponse font aussi évoluer le caractère du personnage (dur à cuire/sensible, résolu/prudent…).
  • QTE (Quick Time Events) : les QTE apparaissent à certains moments clé de l’histoire et doivent être réussis pour progresser (tout échec devra être rejoué). Le joueur fera face à deux possibilités de QTE : appuyer au bon moment sur une touche donnée ou remplir une jauge par pressions répétées.
  • sens du chat : le petit plus qu’apporte le personnage de Blacksad est sa nature de chat, et donc ses sens très développés : l’odorat, l’ouïe et la vue. Ses atouts permettront d’analyser plus en profondeur les détails lors d’entretien avec certains personnages, et ainsi de trouver des éléments supplémentaires, jusque-là inaccessibles.

Le jeu se joue en vue troisième personne. Le personnage progresse à travers différents lieux afin de découvrir des indices, mais aussi quelques bonus à collecter (cartes de l’Almanach sportif). A défaut que ce ne soit corrigé dans des prochains patchs, le déplacement du personnage est assez capricieux. Il est possible de se déplacer dans tous les sens du décor 3D, mais la caméra ne dispose que d’un axe, ce qui rend la vue compliquée sur certains décors : parfois Blacksad disparaît complètement derrière un poteau ou un panneau ! De même, un « X » s’affiche lorsque l’on s’approche suffisamment d’un décor ou d’un objet afin d’interagir avec (afin de récolter un indice, ou de trouver un objet). Mais parfois, celui-ci disparaît alors que notre personnage a tout juste bougé de quelques pixels (et il est ensuite assez complexe de le faire réapparaître).

Si le jeu se joue de manière assez intuitive, les bugs sont un peu trop présents et nuisent à la qualité de celui-ci. Dommage, car Blacksad : Under the Skin a tous les éléments pour être une bonne première adaptation vidéoludique: bonne transposition de la bande dessinée, ambiance année 50 immersive, musique enivrante, particularités du chat bien développées…

 

Les Plus Les Moins
Bonne adaptation de la bande dessinée Un seul axe de caméra parfois gênant
Ambiance film noir et musique enivrante Difficulté d’interagir avec les éléments
Capacités de chat détective Bugs trop présents
Progression sous forme de BD

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