[TEST] Battlefield 6 : le retour aux sources d’une licence mythique

5 ans après Battlefield 2042, Electronic Arts et Battlefield Studios proposent Battlefield 6. Que vaut ce nouvel opsu ? Verdict !

Nous voici à la période de l’année où les blockbusters des grosses licences – entre les franchises ultra-formatées – marquent le pas.
Après une période plus difficile pour la saga Battlefield 2042, le studio Electronic Arts et ses équipes ont remis les pendules à l’heure.

Battlefield 6 débarque avec une ambition claire : « retourner aux racines », offrir un FPS multijoueur spectaculaire et recréer cet engagement massif qui a fait la réputation de la série.
Mais les promesses sur le papier ne suffisent pas toujours à tout balayer. Que vaut véritablement ce nouvel opus ?

Une nouvelle ère pour la guerre tous azimuts

Le changement est net : Battlefield 6 assume un virage stratégique.
Fini l’abandon, même partiel, du solo – un mode campagne est bel et bien présent.

Le pari est ambitieux, mais il implique aussi quelques risques : équilibrage des forces, clarté du champ de bataille, et nécessité d’éviter les errances de son prédécesseur.
Les développeurs l’affirment : on revient aux fondamentaux, à la sensation Battlefield.

Modes de jeu : du familier… mais avec des nouveautés

Multijoueur dominant

Le multijoueur reste le cœur du jeu :
des modes classiques comme Conquest ou Breakthrough font leur retour, tandis que de nouvelles variantes – comme Escalation – cherchent à renouveler l’expérience.

Le mode All-Out Warfare se veut vaste, tactique et destructible : bâtiments effondrables, véhicules massifs et affrontements à grande échelle sont au programme.

Tous les modes multijoueur disponibles :

• Conquest – Le mode emblématique de la saga : deux équipes s’affrontent sur une grande carte pour capturer et tenir des points de contrôle à l’aide d’infanterie, blindés, hélicoptères et jets.
• Breakthrough – Mode asymétrique : une équipe attaque et progresse à travers des secteurs successifs pendant que l’autre défend.
• Rush – Des équipes attaquent ou défendent des stations M-COM à détruire ou désamorcer ; un format plus resserré que Conquest.
• Escalation – Nouveau dans la série : capture d’objectifs combinée à une progression de véhicules ; la zone de combat se rétrécit à mesure que les points sont pris.
• Team Deathmatch – Deux équipes s’affrontent pour obtenir le plus grand nombre d’éliminations ; mode classique, sans véhicules.
• Squad Deathmatch – Plusieurs petites équipes (ex. 4v4v4v4) s’affrontent dans des combats rapides et intenses.
• Domination – Capture de trois points neutres dans une zone réduite ; très orienté infanterie.
• King of the Hill – Deux équipes se battent pour contrôler un point unique qui change de position au cours de la partie.

Campagne solo

La campagne se déroule en 2027-2028, dans un contexte géopolitique instable.
Plusieurs États européens quittent l’alliance OTAN, créant un vide de pouvoir dont profite la société militaire privée Pax Armata, désormais nouvelle force dominante.

Le joueur incarne (ou contrôle) les membres de Dagger 13, une unité d’élite de Marines Raiders américains, chargée de contenir la menace Pax Armata et de stabiliser un monde fracturé.

La campagne se compose de neuf missions globales réparties sur plusieurs continents – Afrique, Europe et Amérique du Nord.
Elle alterne combats urbains intenses, sauts HALO, batailles de blindés et séquences narratives à l’échelle mondiale.

Durée estimée : 4 à 6 heures pour une partie standard.

En résumé, cette campagne ne réinvente pas la roue, mais sert d’introduction cinématique à l’univers du jeu.
Elle pose les bases du conflit entre une OTAN fragilisée et Pax Armata, tout en offrant des séquences spectaculaires et variées.
Un bon prélude au multijoueur, plus qu’un mode central.

Créateur & mode “sandbox” : Portal

Le mode Portal fait son grand retour, offrant des outils puissants aux joueurs pour modifier les règles, les cartes et les objectifs.
Un véritable sandbox multijoueur dans le multijoueur, au potentiel énorme si la communauté s’en empare pleinement.

Les créations de joueurs peuvent mélanger époques, factions et mécaniques de gameplay issues des anciens Battlefield, ouvrant la voie à une rejouabilité quasi infinie.

Techniquement & visuellement : un coup de poing assumé

Dès la prise en main sur PS5, la puissance de la machine se ressent : explosions, déflagrations, ambiance sonore immersive, gestion des véhicules et effets de destruction.
Le tout tourne avec un framerate solide sur consoles next-gen et une optimisation correcte sur PC.

Visuellement, Battlefield 6 frappe fort – sans révolution technique, mais avec un sens du spectacle maîtrisé et une mise en scène impressionnante.

Battlefield 6 ne coche pas toutes les cases du “jeu parfait”, mais il remplit celles essentielles à un grand FPS multijoueur.
Il signe un retour solide après un épisode contesté, tout en jouant intelligemment sur l’héritage et la nouveauté.
Si les mises à jour confirment les promesses, il pourrait devenir l’un des meilleurs FPS multijoueurs de l’année.

Battlefield 6 propose une expérience solide et ambitieuse, plus complète que jamais : campagne solo + multijoueur massif + créateur de contenus. Il assume pleinement son héritage tout en cherchant à se renouveler. Les premières impressions sont très positives, même si la communauté reste vigilante. Si vous aimez les combats à grande échelle, les véhicules, la destruction et les sensations fortes : foncez. Pour les joueurs plus tactiques ou amateurs de teamplay ultra-structuré, quelques ajustements seront sans doute nécessaires.

Battlefield 6 est disponible sur PlayStation 5, Xbox Series X/S et PC via Steam, EA app, et l’Epic Games Store.