Sorti le 10 octobre dernier, Little Nightmares III marque le retour de l’une des licences horrifiques les plus appréciées de ces dernières années. Développé cette fois par Supermassive Games, sous la supervision de Bandai Namco, le titre promettait un univers encore plus sombre, encore plus riche, et surtout une aventure à deux.
Fan de la saga depuis le premier opus, je l’attendais avec impatience — et encore plus lorsque la sortie a été repoussée. J’avais également hâte de tester la coop avec un ami, lui aussi fan de la licence. Pour l’occasion, j’ai craqué pour la version collector. Et rien qu’à la réception du colis, j’étais en transe : il me tardait de l’ouvrir.
Un collector magnifique… et trompeur ?
Premier point très positif : le collector est splendide. Tout a été soigneusement pensé. À l’ouverture, on découvre des imprimés dans chaque recoin du carton, des décors du jeu, des boîtes illustrées… rien n’a été laissé au hasard. Même les protections sont customisées.
Honnêtement, c’est un vrai plaisir presque enfantin de déballer chaque élément.
Alors forcément, on se dit : “Si le collector est aussi bien conçu, le jeu doit être incroyable.”
Et bien… pas tout à fait…
Visuellement, toujours une claque
Graphiquement, rien à dire : Little Nightmares III reste à la hauteur de ses prédécesseurs. On commence dans un désert immense, avec un brouillard, du vent, et une profondeur de champ impressionnante. Puis viennent le poupon géant, le bateau, le cirque, le bureau… autant de lieux glauques à souhait, chacun rempli d’easter eggs pour les fans :
- statues de la Lady de Little Nightmares 1
- visiteurs du premier jeu
- références aux télévisions du 2
- et d’autres clins d’œil bien sentis
En tant que fan, on est servi. Le fan service est partout. Mais… où tout ça nous mène ? Eh bien nulle part…
Un gameplay plat et sans saveur pour les fans…
Les deux à trois premières heures de jeu sont… creuses. Oui, les décors sont superbes. Mais côté gameplay, c’est le désert. Les puzzles sont très simples, les mécaniques sont introduites vite, et sans grande profondeur :
- une clé anglaise
- un arc qui vise automatiquement une fois bandé
Résultat : il suffit d’armer l’arc devant un décor et attendre que le jeu nous dise où tirer. Pas vraiment la subtilité qu’on attend d’un Little Nightmares, connu pour ses puzzles intelligents et tordus.
Le premier chapitre se termine : Le bébé géant est flippant, oui, mais il ne se passe pas grand-chose. On se dit que ce n’est que l’intro, et que la suite va décoller.
Second chapitre : un peu mieux… mais trop vite terminé. On rencontre une secrétaire glaciale qui rappelle la maîtresse de Little Nightmares 2. Enfin du stress, de la discrétion, une bribe de course-poursuite… Mais tout est trop court. À peine le temps de sentir monter la tension que le chapitre est déjà fini. Encore une fois : goût de trop peu.
Il faut attendre le chapitre du cirque… pour s’amuser vraiment
C’est seulement 3 à 4 heures plus tard que le jeu commence enfin à ressembler à un Little Nightmares. Les énigmes deviennent plus intéressantes, les ennemis plus coriaces, le stress monte, les surprises aussi. On a enfin l’adrénaline qu’on attend de la licence.
Et puis, après quelques pics d’intensité… plus rien. Le jeu se termine brutalement, sans montée finale, sans chapitre fort, sans émotion marquante.
Conclusion – Un magnifique emballage pour un contenu trop vide
Pour une fan de la première heure, le constat fait mal : Little Nightmares III est superbe, oui. Amplifié par des décors travaillés, une direction artistique remarquable, et un collector à tomber. Mais côté gameplay, tension, rythme et narration, c’est le plus faible des trois. Trop simple, trop court, trop sage. On sent tout le potentiel, mais il n’est jamais pleinement exploité. Et pour être honnête : ça laisse un vrai goût de déception… presque un irrespect pour les fans.
J’en ressors profondément frustrée. Little Nightmares mérite mieux. Et ses joueurs aussi.
| Les Plus | Les Moins |
| L’univers | Gameplay vide, sans saveur |
| Le graphisme magnifique et glauque | Il faut attendre le dernier chapitre pour retrouver un peu de jeu et de tension |
| Aucun lien avec les 2 premiers opus, sinon des easter eggs faciles | |
| Aucune nouvelle de Six | |
| Une IA trop « intelligente » qui fait perdre l’intérêt de l’énigme, si le jeu est joué en solo |
