[TEST] Gloomy Eyes – Un petit bijou Burtonien qu’on ne veut plus lâcher

Il existe des jeux qui, dès les premières minutes, vous attrapent par la main (ou par le cœur) et ne vous lâchent plus. Gloomy Eyes, édité par Untold Tales et Arte, fait clairement partie de ceux-là. Sorti récemment sur consoles et PC, ce petit puzzle-game narratif mêle poésie, humour noir et charme macabre dans un univers qui semble tout droit sorti de l’imaginaire de Tim Burton. Et honnêtement ? J’ai adoré du début à la fin.

Un univers adorablement sombre

Graphiquement, Gloomy Eyes mise sur une esthétique gothique adorable : petits personnages aux yeux trop grands, ambiance nocturne aux lumières tamisées, décors mouvants et un côté « conte macabre » qui fonctionne instantanément. C’est mignon, immersif, doux-amer, et l’atmosphère est si bien travaillée qu’on se surprend à sourire dès les premiers pas de Gloomy.

Un puzzle-game malin avec une touche de Die & Retry

Le jeu repose sur une alternance très fluide entre Gloomy et Nena, chacun ayant ses propres capacités :

• Gloomy peut se promener dans les zones sombres sans attirer les zombies, lancer des objets pour déplacer ou éteindre des sources de lumière, et ouvrir la voie
• Nena, quant à elle, ne craint pas la lumière et peut activer certains mécanismes, interrupteurs et passages inaccessibles à Gloomy

Le résultat : un vrai petit jeu solo-coop, où l’on passe constamment de l’un à l’autre pour progresser. Les énigmes sont intelligentes, jamais frustrantes, et donnent parfois ce petit frisson Die & Retry qui pousse à retenter immédiatement. Pas un seul moment où je me suis ennuyée !

Une aventure courte mais parfaitement dosée

Gloomy Eyes propose 14 chapitres, chacun avec son ambiance et ses mécaniques. Le jeu peut être terminé en 3 à 5 heures, selon votre sens de l’observation et votre envie de fouiller chaque recoin. Pour chaque chapitre, deux bonus sont à récupérer :

• la cachette du narrateur, qui est également le fossoyeur
• un souvenir lié à Gloomy ou à Nena

De quoi ajouter une petite couche d’exploration très agréable. Pour ma part, j’ai fini le jeu en 5 heures, et obtenu le trophée platine en 8 heures. Et chaque minute valait le coup.

Le seul bémol (si on doit vraiment en mettre)

Parfois, les décors en 3D manquent de lisibilité, ce qui peut créer de petites confusions pour choisir le bon chemin. Rien de dramatique, mais on se surprend parfois à tâtonner quelques secondes pour trouver la perspective correcte.

Conclusion – Un coup de cœur absolu

Gloomy Eyes est un jeu adorable, poétique, ingénieux, et parfaitement calibré pour offrir une petite parenthèse gothique pleine d’émotions. Entre sa direction artistique burtonienne, ses mécaniques coop solo super bien pensées et son rythme impeccable, il m’a embarquée du début à la fin. C’est le genre de petit jeu indépendant dont on tombe amoureuse sans s’en rendre compte — et qu’on recommande ensuite à tout le monde.

Si vous aimez les puzzles, les univers sombres mais mignons, et les expériences courtes mais ultra quali… foncez.