Suite directe de l’acclamé Hellblade: Senua’s Sacrifice, ce second opus nous replonge dans l’esprit tourmenté de Senua. Cette fois, la guerrière entame un voyage de survie brutal au cœur des mythes et des ténèbres de l’Islande viking. Animée par la volonté de sauver les victimes de la tyrannie, elle doit affronter les monstres du monde extérieur… mais surtout ses propres ombres intérieures.
Je n’avais pas joué au premier volet, et j’avais peur d’être larguée par le récit. Bonne surprise : le jeu débute par une cinématique qui résume les événements passés et remet tout en contexte. Pour les impatients, elle peut se zapper, mais je trouve qu’elle permet de bien rentrer dans l’univers.
Senua’s saga : Hellblade II s’ancre dans un monde de fantasy sombre, inspiré de la mythologie nordique et de la culture celte. L’histoire nous plonge directement dans la peau de Senua, enchaînée à bord d’un bateau d’esclaves. Une tempête éclate, la plupart des passagers périssent, et Senua échoue sur les terres glacées de l’Islande viking.
Dès les premières minutes, le jeu impose son identité : graphismes photoréalistes et son binaural. Jouer au casque n’est pas une option mais une évidence, tant les voix qui hantent l’esprit de Senua sont omniprésentes. Elles chuchotent, se contredisent, s’insinuent jusque dans nos oreilles, accentuant la folie et l’angoisse. L’immersion est totale, presque étouffante.
Côté gameplay, Senua’s saga : Hellblade II reste minimaliste. Ici, inutile d’attendre un inventaire, des loots ou des centaines d’objectifs secondaires : on joue avant tout pour l’histoire. Les interactions se limitent à marcher, observer, résoudre quelques énigmes visuelles avec le pouvoir de concentration, et affronter des ennemis dans des combats très chorégraphiés.
Ces affrontements, justement, tiennent plus de la mise en scène que du challenge pur. Une fois qu’on a observé le pattern d’un adversaire, il suffit d’alterner parades, esquives et attaques rapides ou lourdes pour s’en sortir. L’obtention de la boussole, qui permet d’altérer le temps, ajoute un peu de rythme : la jauge se recharge au fil des actions et permet ensuite de renverser le combat.
Et si jamais on bloque, le jeu propose une aide intégrée avec de petites vidéos pour nous remettre sur la voie – de quoi fluidifier l’expérience sans casser l’immersion.
Le vrai cœur de l’aventure, c’est la traversée elle-même : avancer dans ces décors sublimes mais oppressants, écouter les voix, se laisser happer par l’ambiance. Pas de collectionnite ici, pas d’items cachés – juste une progression linéaire qui sert avant tout de prétexte à l’immersion.
EN CONCLUSION
Senua’s saga : Hellblade II n’est pas un jeu qu’on lance pour passer le temps ou collectionner des trophées. C’est une expérience viscérale, qui marque plus par ce qu’elle fait ressentir que par ce qu’elle fait jouer. On traverse l’histoire aux côtés de Senua comme dans un film interactif : porté par des graphismes somptueux, un travail sonore à couper le souffle et une narration oppressante.
Certes, le gameplay est minimaliste et pourra frustrer ceux qui cherchent de la liberté ou de la technicité. Mais si vous acceptez ce parti-pris, vous vivrez une aventure intense et parfois dérangeante.
| Les Plus | Les Moins |
| Graphisme photoréaliste | Durée de jeu assez courte |
| Son binaural qui permet une immersion forte | Gameplay très minimaliste |
| Histoire sombre et prenante | Pas d’exploration possible |
| Puzzles qui ajoutent une petite touche de gameplay sans casser l’ambiance | |
| Tension tout au long du jeu |








